Paroles :
Barcelone
Tu fus la dernière à tomber
Barcelone
Le dernier rempart des damnés
En criant « vive la mort ! »
Les mili-chiens ont tué
Le grand rêve et de l’âge d’or
Il n’est plus rien resté
Barcelone
Tu étais la fierté des gueux
Barcelone
Dernier espoir des hommes sans dieu
Dans les caves de Barcelone
Les combattants terrés
Attendent que le glas sonne
Tous seront fusillés
Barcelone
Mais que reste-t-il de tous ceux
Barcelone
Qui sont morts pour vivre mieux
En 1939
Dans toutes les rues
On enterre un monde neuf
Tant pis pour les vaincus
Ils sont passés à Barcelone
Les assassins
Que leur dieu pardonne
Si tu vas à Barcelone
Tu n’verras rien
Les hommes s’endorment
Les hommes s’endorment
Les hommes s’endorment
Musicien : Siegfried G : voix, guitare, claviers, programmation
Paroles :
Te souviens-tu petite sirène
De ces nuits sous la lune
Quand tu courais à perdre haleine
Perdue dans la brume ?
Je te cherchais parmi les pierres
Et j’en perdais le nord
Au milieu des stèles funéraires
Sans respect pour les morts.
Quand je te retrouvais dans l’ombre
Tu n’avais pas l’air si déçu.
Nous nous allongions sur la tombe
D’un soldat inconnu.
Tous ces morts ont-ils de la peine ?
Ils n’entendent plus ta voix.
Nos jeux leur semblaient-ils obscènes
Du fond de leur trépas
Peut-être attendent-ils la nuit
Où tu les rejoindras
Pour mettre fin à leur oubli
Peut-être même y es-tu déjà ?
Si un jour dégoûté du monde
Je constate que je n’en peux plus
Je m’allongerai sur la tombe
De ce soldat inconnu.
Te souviens-tu petite sirène
Quand tu courais à perdre haleine ?
Je te cherchais parmi les pierres
Au milieu des stèles funéraires…
Si un jour dégoûté du monde
Je constate que je n’en peux plus
Je m’allongerai sur la tombe
De ce soldat inconnu.
Musicien : Siegfried G : voix, guitares, guitare à 12 cordes, épinette picarde, piano, programmation
Paroles :
Panique à bord du Titanic
Les enfants pleurent on coule à pic
Dites bonjour aux poissons
Qui nous verront
Sombrer
Le capitaine seul maître à bord
Voudrait nous voir tous crever d’abord
Admirez tous ces cons
Qui lui lèchent
Les pieds
Vous auriez dû
Vous méfier
Car nul n’ira
Vous regretter
Au fond du gouffre les poissons irradiés
Doivent ricaner de nous voir trépasser
Ils sont peut-être
Devenus
Carnassiers
Les culs-bénits font leur prière
Ils supplient encore dieu le père
Mais rien n’les empêchera
De couler
Comme des pierres
Vous auriez dû
Vous méfier
Car nul n’ira
Vous regretter
La mer est calme j’avais dû rêver
Tout compte fait il n’est rien arrivé
Tant pis j’ai tout mon temps
Je ne n’suis pas
Pressé
J’ai tout mon temps je n’suis pas pressé
Oui il ne s’est jamais rien passé
Mais j’aurais bien aimé
Les voir tous
Crever
Oh ! j’aurais dû
Me méfier
J’ai tant de choses
A regretter
Oh ! j’aurais dû
Me méfier
Car nul n’ira
Me regretter
Musicien : Siegfried G : voix, piano, guitare, programmation
Paroles :
Une fois de plus je rentre bourré
Et comme la mer est agitée
Je m’ramasse la tête sur les pavés
Et je roule roule roule sur la chaussée.
Je tombe amoureux-fou d’un réverbère
Et comme j’suis un type terre à terre
Je lui dis : « viens j’t’en supplie, mon beau luminaire
Oh! Please baby please! embarquons pour Cythère ».
Je suis un poivrot
Plein comme un tonneau.
Mon réverbère sous l’bras j’atterris dans un bouge
Où je demande un p’tit coup d’rouge
Mais l’patron m’dit : « ouste! décampe, allez bouge!
Ici j’te préviens on accepte que les bourges ».
Le salaud, l’escroc, le sale mange-fric
Me menace d’appeler les flics
J’lui dis qu’je suis membre d’la ligue anti-alcoolique
Mais rien n’y fait il m’expulse à coups de trique.
Je suis un poivrot
Plein comme un tonneau.
Je parcours les bas-fonds d’la capitale
A la recherche d’une femme fatale
Mais je n’vois qu’des clochardes à l’odeur animale
Dont les seuls mots d’amour sont : « t’as pas 100 balles? »
Tous les effluves fétides de ce cloaque
Me remuent un peu l’estomacque
Je vois mon visage vert se refléter dans les flaques
Attention les gros morceaux! J’serre les dents, ça fait : crac!
Je suis un poivrot
Plein comme un tonneau.
Au détour d’un coupe-gorge un peu paumé
Je tombe sur un keuf éméché
Qui m’dit : « conduite à pieds en état d’ébriété
Ton compte est bon, mon gaillard, sors-moi tes papiers! »
Mes papiers j’les avais pas, j’avais dû les manger
Un peu plus tôt dans la soirée
Mais comme le poulaga se montrait obstiné
Brusquement j’lui ai tout vomi sur les pieds.
Je suis un poivrot
Plein comme un tonneau.
Le flic en a pris plein son pantalon
Et moi je tombe et je m’affale sur le béton.
Plus je veux me relever plus je vomis
Je patauge et je nage dans mon dégueulis.
C’est à ce moment-là que j’ai dû m’endormir
J’m’en souviens plus très bien, j’sais pas quoi dire.
Quand était-ce au juste : hier ou aujourd’hui?
Ou peut-être demain, c’est tous les jours la même vie
La même vie…