Étiquette : escroquerie

  • Pétition contre Jamendo

    En moins d’une semaine, une soixantaine de personnes ont déjà signé la pétition contre les abus et impostures de la société luxembourgeoise Jamendo S.A. qui, sous couvert de faire la promotion de la musique libre, s’emploie à exploiter la naïveté et la crédulité des artistes à son profit et à celui du fond d’investissement Mangrove Capital Partners, parfois au mépris du droit des auteurs.

    Première bonne nouvelle : les signataires sont aussi bien des représentants de la musique libre que des auteurs inscrits à la SACEM ou de simples citoyens. Preuve qu’il est possible de faire bouger les lignes de clivage artificielles entre catégories d’artistes ( « amateurs » contre « professionnels », par exemple) et que différents acteurs de la culture peuvent s’unir contre les abus du mercantilisme cynique.

    Deuxième bonne nouvelle : la société Jamendo S.A. a d’ores et déjà modifié depuis la mise en ligne de la pétition les bannières promotionnelles qui assimilaient frauduleusement la musique libre à de la musique « libre de droits ». Elle s’est engagée également à supprimer les boutons « acquérir une licence d’utilisation commerciale » qui laissaient croire à tort que toute la musique diffusée sur Jamendo pouvait être achetée. Preuve que la mobilisation collective, même à petite échelle, peut troubler le jeu.

    Plus d’infos sont disponibles sur le blog de la pétition.

  • Jamendouille merdouille encore

    Jamendo ne finira donc jamais de nous étonner.
    L’ami Mankind Concept a parfaitement résumé les dernières tribulations de la start-up luxembourgeoise sur son blog.

    Ainsi donc, Jamendo s’improvise éditeur musical et gestionnaire de droits d’auteurs, grâce à son programme « Jamendo Pro », qui vend des licences d’utilisation commerciale de musique à des bars, restaurants, sites, web, publicitaires, chaînes de télé… à des tarifs défiant évidemment toute concurrence (plus bas que ceux pratiqués par la SACEM). L’argument de vente est d’ailleurs que les acheteurs, en profitant de l’offre « Jamendo Pro », pourront se dispenser de tout paiement forfaitaire à la SACEM.

    En cela, Jamendo se montre décidément révolutionnaire, car là où la SACEM et les éditeurs à l’ancienne vendent de la musique dont la gestion leur a été confiée par contrat passé avec les auteurs, Jamendo affiche comme « à vendre » des oeuvres qui ne lui ont jamais été confiées, sous prétexte que dans la majorité des cas, les artistes finiront bien ensuite par accepter le marché de dupes (vus les tarifs) qu’on leur propose.
    Les artistes, comme chacun sait, sont effectivement de grands enfants un peu benêts et peut-être même illettrés. Jamendo sait ce qui est bon pour eux, et Jamendo négocie donc en leur nom sans même attendre que ceux-ci en fassent la demande.

    Tout cela est très beau, mais il y a quand même quelques petits détails, notamment juridiques, à reconsidérer :

    (suite…)