Un peu de fiction, histoire de rigoler :
2012. Concomitamment à la cuisante défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, la SACEM décide d’accepter la compatibilité avec les licences ouvertes comportant une clause NC (« non commercial »). On attend (avec quelque inquiétude côté SACEM) une ruée d’artistes venus du libre candidats à l’inscription : coûts supplémentaires pour la « vieille dame », pour peu de gains en perspective…
Mais en fait, très peu de ces nouveaux « artistes professionnels » peuvent vraiment justifier de diffusions commerciales antérieures et donc être en mesure d’adhérer à la SACEM. En revanche, de nombreux sociétaires de la SACEM s’empressent à l’inverse de libérer leurs droits pour les diffusions non commerciales. Ce sont souvent des artistes aux revenus modestes qui estiment n’avoir rien à perdre à laisser les particuliers écouter et télécharger leurs oeuvres. Certains même songent à utiliser la libre diffusion pour se faire connaître. D’autres voient tout simplement un certain avantage éthique à libérer des échanges jusque là illégaux sur lesquels ils ne percevaient de toutes façons aucun revenu. La loi Hadopi, qui n’avait jamais pu être appliquée, est aussitôt abrogée.