Étiquette : Licences ouvertes

  • Fiction libre

    Un peu de fiction, histoire de rigoler :

    2012. Concomitamment à la cuisante défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, la SACEM décide d’accepter la compatibilité avec les licences ouvertes comportant une clause NC (« non commercial »). On attend (avec quelque inquiétude côté SACEM) une ruée d’artistes venus du libre candidats à l’inscription : coûts supplémentaires pour la « vieille dame », pour peu de gains en perspective…
    Mais en fait, très peu de ces nouveaux « artistes professionnels » peuvent vraiment justifier de diffusions commerciales antérieures et donc être en mesure d’adhérer à la SACEM. En revanche, de nombreux sociétaires de la SACEM s’empressent à l’inverse de libérer leurs droits pour les diffusions non commerciales. Ce sont souvent des artistes aux revenus modestes qui estiment n’avoir rien à perdre à laisser les particuliers écouter et télécharger leurs oeuvres. Certains même songent à utiliser la libre diffusion pour se faire connaître. D’autres voient tout simplement un certain avantage éthique à libérer des échanges jusque là illégaux sur lesquels ils ne percevaient de toutes façons aucun revenu. La loi Hadopi, qui n’avait jamais pu être  appliquée, est aussitôt abrogée.

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  • Jamendouille merdouille encore

    Jamendo ne finira donc jamais de nous étonner.
    L’ami Mankind Concept a parfaitement résumé les dernières tribulations de la start-up luxembourgeoise sur son blog.

    Ainsi donc, Jamendo s’improvise éditeur musical et gestionnaire de droits d’auteurs, grâce à son programme « Jamendo Pro », qui vend des licences d’utilisation commerciale de musique à des bars, restaurants, sites, web, publicitaires, chaînes de télé… à des tarifs défiant évidemment toute concurrence (plus bas que ceux pratiqués par la SACEM). L’argument de vente est d’ailleurs que les acheteurs, en profitant de l’offre « Jamendo Pro », pourront se dispenser de tout paiement forfaitaire à la SACEM.

    En cela, Jamendo se montre décidément révolutionnaire, car là où la SACEM et les éditeurs à l’ancienne vendent de la musique dont la gestion leur a été confiée par contrat passé avec les auteurs, Jamendo affiche comme « à vendre » des oeuvres qui ne lui ont jamais été confiées, sous prétexte que dans la majorité des cas, les artistes finiront bien ensuite par accepter le marché de dupes (vus les tarifs) qu’on leur propose.
    Les artistes, comme chacun sait, sont effectivement de grands enfants un peu benêts et peut-être même illettrés. Jamendo sait ce qui est bon pour eux, et Jamendo négocie donc en leur nom sans même attendre que ceux-ci en fassent la demande.

    Tout cela est très beau, mais il y a quand même quelques petits détails, notamment juridiques, à reconsidérer :

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