Porte ton masque et arrête tes conneries

On se souvient des mensonges du pouvoir macroniste au début de l’épidémie de covid 19 sur les masques qui « ne servaient à rien » (et en plus cette cruche de Sibeth ne savait pas les mettre).

On les a réclamés, ces masques, y compris avec les Gilets Jaunes de Pantin, lorsque Macron est venu se pavaner devant les gueux du 93.

Mais le gouvernement incompétent et imprévoyant masquait la pénurie dont il était responsable par des mensonges.

A présent que ces mensonges sont éventés, que l’OMS et l’ensemble de la communauté scientifique prônent l’utilisation des masques pour ralentir la circulation du virus, sur la base d’études sur les animaux et les hommes, qui ont démontré leur efficacité, le gouvernement, non seulement recommande désormais les masques, mais les rend même obligatoires dans les lieux clos pour faire face à une hausse de nouveaux cas et éviter un nouveau confinement.

Bien sûr, la gratuité des masques devrait s’imposer, et ce gouvernement menteur et incompétent inflige une nouvelle dépense aux couches populaires déjà durement touchées par la crise en imposant cette obligation sans la financer. C’est un scandale, et nous devrions manifester en masse et masqués (coucou Lallement) pour réclamer cette gratuité (et quelques autres trucs comme la démission de Macron, le retour de l’ISF, le RIC, et, pendant qu’on y est, le salaire à vie, l’abolition de la propriété lucrative et la planification écologique).

Mais au lieu de cela, je vois sur les réseaux antisociaux de plus en plus de Gilets Jaunes et de camarades de gauche déblatérer des conneries complotistes sur le virus et clamer leur refus de porter le masque. Comme si porter un putain de masque en tissu ou en papier pour protéger autrui des goutelettes potentiellement infectées que nous projetons était une odieuse atteinte à nos libertés individuelles. Aurélien Barrau a expliqué mieux que moi le côté ridicule et inepte de cette posture, reflet de l’idéologie individualiste narcissique que le néolibéralisme a su insuffler dans les esprits, même hélas chez nombre de celles ou ceux qui se pensent rebelles au système.

Après avoir sombré dans le culte de Raoult (un mandarin-manager de droite égomaniaque et manipulateur) et sa potion magique qui ne sert à rien, les voilà, ces rebelles en carton, qui s’extasient devant une étiquette mentionnant que le masque chirurgical ne protège pas contre les infections virales (ben oui, il s’agit de protéger les autres de nos goutelettes, et on sait tous, depuis le temps, que pour se protéger soi-même contre un virus, il faudrait des masques FFP2, qui doivent être réservés aux personnels de santé les plus exposés), qui relaient le premier hoax venu de la fachosphère ou de gourous illuminés, sans jamais rien vérifier, du moment que ça conforte leur envie adolescente de ne pas se faire chier et d’avoir eu l’impression de dire non à Macron. Mais bouffon, si Macron te dit que le feu ça brûle, tu vas te jeter dans les flammes ?

Donc camarades, on arrête les conneries d’ado petit-bourgeois, maintenant, on se colle le putain de masque sur le pif par solidarité avec les plus fragiles d’entre nous et on le garde pour se protéger aussi des gaz lacrymos en manif.

Du macronisme au fascisme

Cela faisait un moment que la dérive autoritaire du capitalisme néolibéral était visible, notamment par la violence de la répression contre les Gilets Jaunes ou le mouvement social de défense des retraites. Ugo Palheta, par exemple, a bien analysé cette « possibilité du fascisme« .

Mais les trolls macronards commencent à faire à présent leur coming out fasciste sur les réseaux antisociaux.

Exemple ici avec le troll François Noez, membre de LREM et des ridicules foulards bourges anti-Gilets jaunes :

Ça a le mérite d’être clair, non ?

No Pasaran !

Prof

Aujourd’hui, j’ai appris que le petit Jim avait foutu une baffe à une surveillante. Du coup, il va passer en conseil de discipline…
Cela me désole d’autant plus que je sentais depuis plusieurs jours qu’il commençait à saturer, que le bruit des autres le gênait, qu’il se mettait à interpréter tout geste comme une agression. J’avais vu les signes, et on m’avait averti qu’il pouvait avoir des accès de violence, mais je ne le connaissais pas encore assez pour anticiper les conséquences, et puis qu’aurais-je pu faire ? Au bahut, on n’a pas de médecin scolaire, pas de psychologue, pas de personnel formé et disponible avec qui ce type d’élève pourrait passer un moment, loin de la pression du groupe (l’unique infirmière est également débordée et pas présente sur tout le temps scolaire). Alors on le garde en classe, Jim, bien qu’il ait besoin de calme et qu’au sein du groupe il y ait quelques hyperactifs avec trouble de déficit de l’attention plutôt remuants, avec qui la cohabitation est difficile.

Je repense aux cuistres qui crachaient cet été sur Greta Thunberg, ne comprenant pas qu’on puisse accorder le moindre crédit à la parole d’une autiste, poussant même la cuistrerie jusqu’à s’indigner de ne pouvoir la critiquer du fait de son autisme (tout en la traitant en même temps de cyborg). Que diraient-ils de Jim, qui est aussi dyspraxique, dyslexique, dyscalculique (oui, il fait la collec des dys, mon Jim) ? Avec de surcroît son problème d’élocution, son autisme à lui passerait moins la rampe que l’Asperger de Greta. Cela n’empêche que l’autre jour, Jim m’a expliqué du haut de ses 14 ans à quel point il était opposé à toute fusion des Hauts-de-Seine avec les Yvelines, ainsi qu’à la réduction du nombre de parlementaires voulue par Macron. Et puis, avec son conseil de discipline, il risque de faire bientôt malgré lui comme Greta avec sa grève de l’école. Encore que l’Education nationale trouvera bien à le recaser quelque part, dans un bahut aux classes surchargées, sans médecin scolaire…



Je repense à la panique de Jim à chaque fois qu’il y a un léger changement dans son emploi du temps. Alors changer de bahut en cours d’année…

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Noyau dur

Quand le ministre Nunez annonce « 10000 manifestants violents » (voir article d’Arrêt sur Images) alors que la préfecture chiffrait à 10000 le nombre de Gilets Jaunes manifestant (voir article de La Croix), on peut en conclure ou bien que tous les Gilets Jaunes sont violents, ou bien que les Gilets Jaunes étaient en réalité bien plus que 10000 ce samedi 16 mars 2019.

Dans Médiapart, on lit que selon un des proches de Macron, la situation « démontre qu’il s’agit d’un noyau dur de 40 000 à 50 000 personnes et que la seule réponse possible est une réponse de sécurité ».
Là aussi, c’est amusant : le « noyau dur » (à 50000, ça commence à faire un gros noyau, quand-même) évoqué excède le nombre de Gilets Jaunes compté nationalement par le ministère : 32 300 (sic).

Bref, quand les Gilets Jaunes sont dans la rue, le gouvernement est à la rue.

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