“Essonne”, vidéo de Siegfried G

Cris et chuchotements“, la série de vidéos enregistrées en live à la maison avec des lunettes de soleil (parce que c’est plus facile qu’avec des gants de boxe) ne présente pas seulement des reprises mais aussi des compos. Le titre “Essonne” a ainsi été publié pour la première fois en 2005, sur l’album “Particules“. En voici ici une version unplugged, avec une partie finale légèrement différente par rapport au morceau original.

Paroles & musique, voix & guitare folk : Siegfried G
Licence de diffusion : Creative Commons BY-NC-SA
Paroles :

Si les loyers sont trop chers
de Bastille à Voltaire,
partons en Essonne.
A deux pas du RER,
nous serons prospères,
en zone pavillonnaire.

J’aurai un garage et des outils,
je serai enfin un homme.
Le barbecue, le dimanche midi,
avant un petit somme,
en Essonne.

Malgré la crise immobilière,
soyons propriétaires
d’une bâtisse en Essonne.
Fi de la vie parisienne
et des Bourgeois Bohême.
Kirie Eleison !

J’aurai un garage et des outils,
je serai enfin un homme.
Le barbecue le dimanche midi
avant un petit somme,
en Essonne.

Etiolles, Brunoy, Corbeil, Marolles-en-Hurepoix, Draveil, Montgeron, Ris-Orangis, Verrières-le-Buisson, Fleury-Mérogis, Monthléry, Morsang, Vert-le-Petit, Vert-le-Grand, Mennecy, Igny, Juvisy, Evry, Yerres, Bondoufle, Echarcon, Estouches, Arpajon, Brières-les-Scelles, Chauffour-lès-Etrechy, Authon-la-Plaine, Lardy, Courances, Courcouronne, Courdimanche, Courson…

Situation n°13 : “Waiting for the man” (encore et encore)

Enregistrement live
Paroles & musique : Lou Reed
Siegfried G : chuchotements & ukulele

Nous sommes en 2023. Cela fait désormais plus de deux ans que tu t’es immergé dans tes souvenirs, à cheval sur deux siècles (rien que ça), au gré d’une dérive aléatoire parmi diverses situations créatives. Un aphorisme d’Oscar Wilde te revient approximativement en mémoire : “je ne fréquente que de mauvais poètes, parce qu’ils mettent dans leur vie le talent qu’ils n’ont pas dans leur art.” Sans doute l’exercice t’a-t-il déjà rendu très fréquentable…

Mais tu ne cherches pas vraiment à être un artiste. Fonctionnaire, tu n’as pas besoin de la reconnaissance du public pour manger et te loger. Ton registre est plutôt celui de l’artisanat en amateur, du bricolage, musical surtout, textuel ou visuel un peu. Certains bâtissent des tours Eiffel en allumette. Toi, tu construis un labyrinthe principalement sonore. Entrée et sortie libres. Aucun risque de bousculade.

Et voici donc qu’à la faveur d’un détour par 1993 ou 1995 dans le dédale de ces souvenirs, tu t’es replongé dans deux versions très différentes de “Waiting for the man”, reprise du Velvet Underground que tu jouais à l’époque avec les Black Noddles puis Les Vaches Folles. Et tout naturellement, tu t’es demandé ce que cela donnerait si tu rejouais le morceau aujourd’hui, une trentaine d’années plus tard — tu avais écrit d’abord “une vingtaine d’années plus tard”, mais en recomptant sur tes doigts, tu as corrigé : dix ans de plus ou de moins, de toutes façons, pour toi, c’est comme si c’était hier, n’est-ce pas ? La preuve en est que tu te dis régulièrement que tu vas rappeler les copains de Crème Brûlée pour leur proposer de rejouer ensemble après cette petite pause que vous avez prise… depuis 2010. Peut-être devrais-tu te décider à les appeler avant la fin du monde, tout de même.

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