Prédiction pour 2012 (sans astrologie ni boule de cristal)

Dans le n°5 (janvier 2012) de Siné Mensuel, le sociologue Laurent Mucchielli rappelle qu’en 2002, un fait divers (l’affaire du papy Voise) avait occupé l’actualité trois jours avant le deuxième tour de l’élection présidentielle.

« L’affaire du papy d’Orléans est emblématique. Des gens auraient voulu racketter ce vieux monsieur qui vivait dans une cabane en bois au fond d’un jardin alors qu’il n’avait pas un radis. Bizarrement, ils ne l’ont frappé qu’au visage et quand il a été hospitalisé, les médecins ont interdit l’entrée à la presse. Mais une équipe de TF1 a réussi à entrer et filmer la victime sur son lit d’hôpital. Le journaliste Anthony Gautier a montré que c’était un coup monté. L’ancien patron de TF1 a reconnu que les politiques avaient instrumentalisé l’affaire avec la complicité de certains médias. Comme nous vivons dans un monde qui n’a pas de mémoire, une actualité chasse l’autre au bout de 48 heures. »

Dans Après la démocratie*, Emmanuel Todd revient, lui, sur un autre événement survenu juste avant l’élection présidentielle de 2007, alors que Sarkozy était encore au coude à coude dans les sondages avec Ségolène Royal :

« (…) le 26 mars, Nicolas Sarkozy quittait le ministère de l’Intérieur. Le lendemain, à la gare du Nord, des affrontements spectaculaires opposaient bandes de casseurs et forces de police. Au soir du premier tour de l’élection présidentielle, le sondage TNS Sofres dit de ‘sortie des urnes’ indiquait que ce qui avait le plus influencé le vote des électeurs de Sarkozy était, mentionné par 43% d’entre eux, le choc de la gare du Nord.

L’enchaînement des faits, leur importance obligent à s’interroger (ce que la presse n’a pas fait) sur la spontanéité de ces affrontements. L’agent provocateur, après tout, est une figure familière dans l’Histoire. (…) Jamais Nicolas Sarkozy n’aurait atteint 31% des suffrages au premier tour sans le climat de fièvre qu’engendra cet événement, pas seulement en lui-même mais aussi et surtout parce qu’il rappelait la grande flambée des banlieues survenue dix-sept mois auparavant. »

En janvier 2012, le petit président de l’ex-République, dont nul ne doute qu’il sera candidat à sa propre succession, est distancé dans les sondages par son rival social-libéral (François Hollande). La crise économique, la perte du triple A, la récession replongent le pays dans une lutte des classes que le sinistre Guéant était chargé de faire oublier au profit de la lutte des races en menant une politique répressive xénophobe. D’ici l’élection présidentielle d’avril-mai 2012, on peut donc s’attendre à coup sûr à ce que TF1, ou quelque autre média national-sarkozyste, s’efforce de créer dans l’opinion, grâce à un fait divers opportun, le réflexe de peur qui permettra à Sarkozy de reconquérir son électorat.

Nul ne peut prédire cependant si, en pleine « saison des tempêtes », un tel subterfuge suffira à faire diversion. Espérons que non.

Bonne année 2012.

______________________________

* Emmanuel Todd, Après la démocratie, Gallimard, 2008.

Erratum

Dans notre dernier billet, nous citions Laurent Tarillon pour montrer que les profs n’étaient payés que sur 10 mois. Or, notre commissaire du peuple chargé de l’épuration interne nous signale qu’il s’agirait d’une erreur, reconnue par l’auteur lui-même. Si l’on en croit par exemple David Sarrado :

1) Le salaire des enseignants est bien calculé sur 12 mois (et non, comme stipulé, sur 10 mois ramenés à 12)
2) Le temps de préparation des cours est estimé à 2 heures pour 1 heure (et non à 1h30 pour 1 heure)

Donc, par rapport à ce que nous affirmions, les enseignants sont payés plus… mais pour travailler plus (ce qui ne modifie en rien notre analyse du néo-management national-sarkozyste appliqué à l’ex-Education nationale).

Le camarade coupable de ne pas avoir suffisamment vérifié ses sources sera de corvée de pluches et balaiera le kolkhoze.

Non au management de l’Education !

Rien de tel que l’ex-presse national-sarkozyste pour résumer avec la finesse qui se doit les mesures antisociales préconisées par le petit président de l’ex-République en matière d’éducation. Voici donc comment Le Figaro présente les « six piliers » du « projet de réforme du système éducatif », annoncés à l’occasion du bras d’honneur que le sale petit mec en campagne officieuse a adressé en guise de vœux officiels au monde enseignant jeudi 5 janvier 2012 :

• Vers une autonomie des établissements

Pour le chef de l’État, elle serait un «moyen pour garantir que les objectifs nationaux de l’école soient réalisés sur tous les points du territoire ». Le dispositif Éclair, que Nicolas Sarkozy a jugé « remarquable » en a posé les bases. Elle permet aux chefs d’établissement de recruter sur profil leurs enseignants. «Quel meilleur moyen de s’assurer de la cohésion de l’équipe pédagogique? », a-t-il demandé.

On passera sur ce sophisme pitoyable : « l’autonomie » locale serait un moyen d’atteindre les « objectifs nationaux ». Le suivant est remarquable : la cohésion d’une équipe ne peut donc, selon Sarko, être assurée que par l’attribution de pouvoirs arbitraires au chef d’établissement. La fameuse (et fumeuse) « autonomie » sera donc bien celle des « chefs », et non celle des équipes de plus en plus soumises à un flicage intensif, considérées a priori comme déficientes ou en faute, et toujours mises en demeure d’innover avec des moyens en baisse (cette technique de management est d’ailleurs déjà en vigueur dans de nombreux établissements). Les membres de l’équipe pourront être recrutés « sur profil », c’est-à-dire en fonction de leur docilité (le profil « militant syndical », par exemple, ne sera peut-être pas le plus prisé). Il s’agit donc évidemment d’une tentative de mise au pas des profs et des personnels de l’ex-Education nationale, qui seront désormais soumis au même management déshumanisant que celui qui a déjà fait ses preuves dans d’autres secteurs passés du public au privé (souvenons-nous par exemple des vagues de suicides à France Télécom : elles ont efficacement assuré la suppression de plusieurs postes dans la fonction publique).

• De nouvelles missions pour les enseignants

L’objectif est de «revaloriser le métier de professeur, dont la fonction doit être remise au centre de notre projet de société ». Nicolas Sarkozy suggère que les professeurs puissent «accepter de nouvelles manières de travailler, d’être plus présents dans les établissements », autrement dit, sortir du statut de 1950 qui fixe uniquement le nombre d’heures de cours.

Le statut de 1950 n’avait justement pas fixé le nombre d’heures de cours (18h par semaine pour un professeur certifié) à la légère. Comme l’a justement rappelé Laurent Tarillon : « En fait, ce temps a été conçu en prévoyant qu’un enseignant travaille 1,5 heures chez lui pour une heure devant élève afin de préparer ses cours, évaluer les élèves et actualiser ses connaissances dans sa discipline. Cela fait 18 fois 2,5 heures (1 devant les élèves et 1,5 à la maison), soit 45 heures hebdomadaires. En effet, le temps de travail légal de l’époque s’il était légalement de 40 heures par semaine, était en réalité d’environ 42h par semaine, sur 50 semaines. » On notera qu’entre temps, la durée légale du travail a été abaissée, mais pas le nombre d’heures de cours des profs. Quant aux vacances scolaires, souvent considérées par les adeptes de l’esclavage généralisé comme un énorme privilège dont jouiraient les enseignants, elles ne sont tout simplement pas payées. En effet, comme le rappelle toujours Laurent Tarillon, la grille des professeurs « a été, elle aussi, fixée en 1950 au même niveau que les autres cadres de la fonction publique recrutés avec un concours au niveau Bac +3. Mais à cette grille, il (…) a été retiré 2 mois de salaires, puis le résultat a été divisé par 12 (pour recevoir un salaire chaque mois). Par exemple si un inspecteur des impôts est payé 2000 Euros par mois il recevra 24000 Euros par an, alors que pour la même qualification,  un enseignant recevra aussi 2000 Euros par mois mais sur 10 mois, soit  20000 Euros par an. Cette somme est ensuite divisée par 12 et donne 1667 Euros par mois. »

A partir de là, pourquoi diable les profs devraient-ils être « plus présents dans les établissements » ? Pour attendre le client dans un bureau sous-équipé (la maintenance informatique est de moins en moins assurée dans les bahuts, les crédits nécessaires ayant été supprimés) où il leur sera beaucoup plus difficile que chez eux de corriger les copies, préparer les cours, remplir les innombrables paperasses que la bureaucratie manageriale se plaît déjà à faire proliférer, se documenter, mettre à jour leurs connaissances et se former de façon continue aux technologies qui sont déjà obsolètes dès qu’elles ne sont plus nouvelles ? Le but n’est-il pas plutôt de stigmatiser encore davantage aux yeux de l’électorat du Front Nazional des profs réputés fainéants et privilégiés ? De réaffirmer un certain mépris de la culture et de l’éducation propre à ramener au bercail national-sarkozyste les beaufs tentés par La Pen ?

Les anciennes « manières de travailler » des profs ont pourtant permis à la population française d’atteindre un niveau d’alphabétisation encore jamais vu dans l’histoire, comme le souligne par exemple Emmanuel Todd dans Après la démocratie. Ce bilan est-il donc si négatif qu’il faille chercher de « nouvelles manières de travailler » en tout point copiées sur l’exploitation des travailleurs du privé ?

 

• Salaires augmentés et carrières revalorisées

En contrepartie de ce nouvel investissement, leur rémunération «devra être considérablement augmentée». Car, en terme de salaires, la France se classe en dernière position d’un classement de 10 pays établi par l’OCDE. Les conditions de travail devront aussi être améliorées, notamment avec «la mise à disposition de bureaux » et l’évaluation par le chef d’établissement, ébauchée par Luc Chatel, sera le «premier pas » vers cette «nouvelle conception du métier de professeur », à condition que «les compétences disciplinaires continuent à être évaluées par l’inspecteur d’académie ».

Les ébauches de Luc Chatel n’ont pourtant pas été perçues comme une « amélioration des conditions de travail » par les enseignants qui ont déjà fait grève le 15 décembre 2011 contre le projet du ministre manager de l’ex-Education nationale. Sarko ne dit d’ailleurs pas où les chefs d’établissement vont bien pouvoir trouver des bureaux à mettre à disposition de tous les enseignants. En supposant que cela ne soit pas tout bonnement impossible en terme d’espace, il va falloir de sacrés travaux d’aménagement dans tous les établissements pour y parvenir. Comment seront-ils financés ? Et de telles dépenses sont-elles vraiment prioritaires alors que les moyens modernes de communication permettent justement le travail à distance et donc à domicile (les bulletins de note, les cahiers de texte, les livrets de compétence… sont déjà le plus souvent dématérialisés et remplis via internet par les profs) ? S’il s’agit de permettre aux élèves d’avoir des entretiens individuels en dehors des cours, rappelons que les profs le font déjà, bien évidemment, mais surtout qu’il existe des personnels qualifiés pour s’occuper des questions individuelles : surveillants, assistantes sociales, conseillères d’orientation, infirmières, médecins scolaires, psychologues… qui font de plus en plus cruellement défaut suite aux innombrables suppressions de postes décidées par le même Sarko qui prétend à présent vouloir « améliorer les conditions de travail » des profs.

• Mettre fin au collège unique

La réforme devra «mettre fin aux faiblesses du collège unique, qui n’arrive pas à prendre en compte correctement la diversité des élèves». Deux pistes sont évoquées: «recentrer la 6e et la 5e sur les enseignements fondamentaux en assurant une meilleure continuité avec le primaire » et «assumer la diversité des parcours en 4e et 3e », car le collège actuel ne prépare, selon le président, qu’à l’enseignement général et pas à l’enseignement professionnel.

Le petit président de l’ex-République ne dit pas en quoi le « collège unique » n’arriverait pas à « prendre en compte la diversité des élèves ». Est-ce un mauvais souvenir de son propre redoublement en classe de sixième qui lui fait dire cela ? On voit bien que ce discours vise en réalité à permettre d’exclure du système scolaire dès la fin de 5ème des élèves en difficulté auxquels on offrait jusque là des possibilités de remédiation en les maintenant jusqu’au bout au collège. Ils pouvaient ainsi accéder à cette culture générale qui paraît si inutile à l’éminent représentant de l’inculture bling bling qu’est Sarkozy.

• Valoriser l’alternance  au lycée

Le chef de l’État suggère que la formation en alternance devienne obligatoire en dernière année de CAP ou de bac professionnel, la jugeant comme un remède au chômage de ceux qui n’accèdent pas à l’enseignement supérieur. Ce qui impliquerait d’augmenter de 200.000 par an le nombre de contrats avec les entreprises.

Il s’agit ici ni plus ni moins que de liquider les lycées professionnels et les postes qui vont avec (pour le plus grand plaisir des agences de notation), comme l’a bien démontré Jean-Luc Mélenchon : « Mais personne ne se préoccupera bien sûr de savoir comment une telle masse de jeunes vont pouvoir être accueillis en entreprise dans de bonnes conditions. Et cela alors même que leurs capacités d’accueil sont déjà saturées ! »

• L’efficacité  à moyens constants

Le maître mot: optimiser. «Un système scolaire plus efficace mais à moyens constants », résume Nicolas Sarkozy. «La question n’est pas celle des moyens, qui ont augmenté de 80% ces tr dernières années, la question, c’est d’oser le changement.»

Sarkozy ment sur toute la ligne, et prend les Français pour des cons en parlant d’optimisation à moyens constants alors qu’il liquide tout bonnement le service public de l’Education nationale. Mais prenons-le au mot, et « osons le changement », y compris en matière d’emploi du temps. Sauf que c’est le sien qu’il faut changer, plutôt que celui des profs : en avril-mai 2012, accordons-lui beaucoup de temps libre.

Assez d’innovation, plus de révolution !

C’est donc officiel : François Hollande sera bien le candidat de l’ex-PS aux élections présidentielles de 2012 (et non le candidat « de la gauche », malgré ce qu’affirmaient certaines affiches durant la campagne des primaires). La prophétie auto-réalisatrice des sondages faisandés peut donc s’accomplir et, si les 17% du démondialisateur Montebourg ont quand même constitué une bonne nouvelle (pour Mélenchon du moins), il est indéniable que ce n’est pas le candidat le plus à gauche qui se trouve ainsi désigné. Nous ne céderons pas pour autant à la mode de le traiter de « Flanby », car s’il est vrai en revanche que Sarkozy est bien un tout petit président de l’ex-République, il est trop tôt encore pour dire si Hollande se révélera, une fois le pouvoir éventuellement conquis, d’une gauche plus « molle » que les Mitterrand, Delors, Fabius, Bérégovoy, Jospin, DSK, Aubry… qui furent par le passé si rarement durs avec les marchés.

Nous nous pencherons plutôt sur un détail inquiétant, déjà ancien, mais relayé par François Hollande lui-même dans une interview publiée par Charlie-Hebdo le 19 octobre 2011, et qui nous révèle un François Hollande bonne poire d’Apple.

« Moi-même, dans mon propre département, j’ai mis une tablette numérique iPad à disposition de tous les élèves de collège. Tous. C’est une façon de participer à une innovation pédagogique et de lutter contre les inégalités, en aidant des familles qui n’ont pas les moyens d’acquérir ce matériel. Quand je vois que les Hauts-de-Seine distribuent un ou deux iPad par collège, et que moi, qui ai hérité du département le plus endetté de France, je fais distribuer un iPad par collégien, je me dis que quand on veut on peut ».

L’ex-Steve Jobs s’en frotterait les mains, s’il était encore de ce monde. Cette opération « Ordicollèges », en effet, ne coûterait peut-être pas 1,5 millions d’euros au Conseil Général de Corrèze si Hollande n’avait pas choisi la très chère tablette numérique d’Apple (alors qu’il existe même une marque concurrente française d’un meilleur rapport qualité/prix, comme s’en étonnait déjà Claude Soula le 20 novembre 2010). Sur son propre site de député, Hollande relaie pourtant sans vergogne la propagande servie par un cadre d’Apple :

« L’iPad est de loin la meilleure manière pour les élèves d’expérimenter le web, l’email, les photos et la vidéo, et avec plus de 40 000 applications iPad disponibles, l’iPad transforme la façon dont les professeurs enseignent et dont les élèves étudient ».

Sauf que non. L’iPad est peut-être un joli gadget, très fun, très mode, très tendance… mais c’est un attrape-cons inutile complètement verrouillé : la plupart des « 40000 applications » sont payantes et n’ont aucun intérêt pédagogique. D’ailleurs, la « pédagogie » n’a pas tant besoin d’innovation (terme de la novlangue de droite qui vise à masquer sous un pseudo-modernisme un réel conservatisme) que de moyens humains (ce que le candidat Hollande a d’ailleurs le mérite de promettre de rétablir dans l’Education nationale). Et ce n’est peut-être pas à une entreprise qui pollue la Chine et y fait exploiter des quasi-esclaves de « transformer la façon dont les professeurs enseignent et dont les élèves étudient ».

Le rôle d’un Conseil Général est-il de transformer les élèves de collège et leurs profs en clients captifs d’un produit qui sera déjà totalement obsolète au bout de trois ans (et bien sûr incompatible avec les futures applications) ? Non. L’iPad est-il vraiment le meilleur outil qui soit pour « expérimenter le web, l’email, les photos et la vidéo » ? Non plus. L’iPad ne servira à rien à qui n’a pas déjà un ordinateur (équipé d’iTunes) et une connexion internet. Un portable ou un netbook librement configurable, adapté à des formats de fichiers ouverts et équipé de logiciels libres aurait été un investissement infiniment moins coûteux, plus utile, plus durable et plus éthique pour faire accéder l’ensemble des élèves à l’informatique.

En courant ainsi après l’exemple des Hauts-de-Seine (le richissime département naguère géré par Sarko ou Pasqua), en se faisant ainsi le VRP d’Apple avec l’argent du « département le plus endetté de France », Hollande se montre vraiment pomme à l’eau. Ce n’est pas de bon augure pour la suite, hélas.

Assez d’innovation, camarade Hollande, et plus de révolution !

On a dépassé la vitesse des Lumières

L’événement pourrait bouleverser la théorie de la relativité : une équipe de chercheurs a observé un faisceau de neutrinos dont la vitesse dépasse celle de la lumière, pourtant considérée comme indépassable depuis Einstein.

Pourtant, certains indices laissaient soupçonner depuis longtemps que cette limite pouvait être franchie : la connerie de droite, en effet, a toujours été plus rapide que les Lumières. Par exemple, t’as même pas eu le temps de relire Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Diderot, Condorcet… que déjà Hortefeux a réussi à sortir une blague raciste, que Guéant a expulsé une centaine de Roms, que Djourhi, Bourgi et Takieddine ont prélevé leurs rétro-commissions, que Fillon a cassé les retraites, que Vanneste, Mariton, Luca et autres réacs rances ont mis tout le monde au garde-à-vous parce qu’on n’est pas des pédés, et que Sarko a remis les clés du pays aux agences de notation…

Oui, la connerie de droite est vraiment plus rapide que les Lumières. Au point qu’on aimerait bien que le CERN nous fabrique un jour un décélérateur de particules.

css.php