"Les grandes villes sont favorables à la distraction que nous appelons dérive. La dérive est une technique du déplacement sans but. Elle se fonde sur l’influence du décor. Toutes les maisons sont belles. L’architecture doit devenir passionnante. Nous ne saurions prendre en considération des entreprises de construction plus restreintes. Le nouvel urbanisme est inséparable de bouleversements économiques et sociaux heureusement inévitables. Il est permis de penser que les revendications révolutionnaires d’une époque sont fonction de l’idée que cette époque se fait du bonheur. La mise en valeur des loisirs n’est donc pas une plaisanterie. Nous rappelons qu’il s’agit d’inventer des jeux nouveaux." G.-E. Debord, Jacques Fillon, Potlatch, 1954
Taulier de notre vitrine politique « Cut the crap« , Serge Victor G, après avoir occasionnellement photographié ses vacances et sa famille, comme tout le monde, s’est mis à photographier et filmer des manifs pour le Média. Puis, voyant que le camarade Antoine des Socios Engagé.e.s, exposait quotidiennement, à l’aide d’un simple smartphone, de beaux clichés en noir et blanc sur le réseau antisocial Instagram, il pompa l’idée sans vergogne, sans s’astreindre forcément au noir et blanc (les contraintes, c’est bien, les enfreindre, c’est mieux), et se mit à arpenter les rues de Paris, Pantin, Fécamp (et quelques autres coins du monde périphérique comme New York, Berlin, Venise, Aberystwyth…) et à fouiller dans quelques vieux clichés de dérives passées pour alimenter quotidiennement (ou presque : les contraintes, c’est bien, les enfreindre, c’est mieux) un fil Instagram (une centaine de publications à ce jour à retrouver à la fin de ce billet). En psychogéographe dilettante s’ouvrant sans l’avoir cherché à la poésie du béton et des fleurs, des couchers de soleil et des ruines, et même à la cocasserie des êtres sentients aperçus fugacement ça et là au détour d’un bloc minéral ou d’un totem végétal, il nous fait partager sur notre nouvelle page « Photos » ses dérives urbaines, péri-urbaines et extra-urbaines (on se réserve même le droit d’explorer la campagne, parce que les contraintes, c’est bien, les enfreindre, c’est mieux).
L’internaute équipé d’un smartphone pourra même profiter via Instagram d’un accompagnement sonore pioché dans le répertoire mondial pop, jazz ou classique (cliquer sur la photo dans le diaporama pour écouter sur Instagram les titres mentionnés en légende). Sur ordinateur, il faudra en revanche se contenter des images, quitte à les agrémenter de l’écoute de nos propres productions musicales anartisanales, sauf pour quelques photos dont la bande son est audible sur TikTok.
Voici donc « Black & white« , une première série de clichés en noir et blanc, avant d’autres séries thématiques à venir.
Les photos sont visibles plus en détails sur la galerie « Black & white« .
D’autres clichés aussi sur Instagram :