Waiting (toujours) for the man

J’ai une vieille obsession pour ce titre du Velvet Underground, “Waiting for the man”, paru en 1967, dont les toutes premières versions audibles remontent même à 1965. J’ai l’ai moi-même repris avec les Black Noddles, les Vaches Folles, ou en solo, comme je l’ai raconté sans “Situation n°11“, “Situation n°12” et “Situation n°13“.

Le texte de Lou Reed (mort en 2013) raconte l’histoire d’un junkie qui attend désespérément son dealer d’héroïne… jusqu’à la délivrance du fix “until tomorrow but that’s just some other time“. Si fort heureusement tout le monde ne se shoote pas à l’héro, ce morceau a quelque chose d’universel par la force de l’image sisyphienne qu’il suscite et du manque qu’il nous fait brièvement partager. La musique y contribue aussi par sa simplicité : deux accords se succèdent de façon lancinante, avec un troisième juste une fois sur les refrains, ce qui laisse la possibilité de quantité de variations dans l’interprétation. Lou Reed a lui-même continué à jouer “Waiting for the man” avec des arrangements différents, mais les autres membres du Velvet, John Cale, Nico, ou même Moe Tucker ou Doug Yule l’ont repris aussi. Parmi d’autres versions notables, dénichables sur des bootlegs live, on citera aussi celles d’Iggy Pop ou David Bowie, ce dernier l’ayant même chantée pour son cinquantième anniversaire avec nul autre que ce brave Loulou (Reed). On jettera cependant un voile pudique sur la version de Vanessa Paradis.

Mais voici qu’il y a quelques jours sortait une nouvelle reprise de “Waiting…” par un certain Keith Richards, oui, l’homme-riff des Rolling Stones lui-même, 80 piges bien sonnées. Quand un gars ayant survécu miraculeusement à toutes les drogues rend hommage à un gars qui racontait en musique sa quête éperdue d’un dealer, on n’a plus qu’à écouter. Ça ne révolutionne rien, mais ça ne fait pas de mal par où ça passe, et c’est moins cher et moins toxique que la dope, après tout. 

Situation n°18 : “Now and then”

Paroles & musique : John Lennon / Paul McCartney
Musicien :

Siegfried G : voix, piano

Nous sommes en 2024. A l’approche de la fin de l’année 2023, tu t’étais promis de publier un billet de critique musicale pour faire le bilan des nouveautés de l’année. Tu avais dans l’idée d’évoquer avec un relatif dédain l’album Songs of surrender de U2, oubliable remake des titres phare du groupe en version épurée et en moins bien (même constat pour Before and after de Neil Young ou Dark side of the moon redux de Roger Waters ou pour l’affreux The Versions de Neneh Cherry), le déplorable C’est la vie de Madness, le sympathique mais sans plus Relentless des Pretenders, le très inutile For that beautiful feeling des Chemical Brothers (réutiliser exactement les mêmes sons qu’il y a 30 ans pour pondre des tracks moins percutants, était-ce vraiment nécessaire ?), le pas désagréable mais pompeux But here we are des Foo Fighters, le surprenant mais lassant sur la durée Los Angeles de Lol Tolhurst, Budgie et Jacknife Lee (respectivement ancien batteur puis claviériste de The Cure, ancien batteur de Siouxsie & the Banshees et des Creatures, et ancien producteur de REM, U2, etc.), le bien nommé End Of World de Public Image Limited (de l’ancien chanteur des Sex Pistols devenu trumpiste et candidat à l’Eurovision : oui, c’est parfois moche de vieillir), l’ennuyeux Seven Psalms de Paul Simon, les fonds de tiroir sans grand intérêt du pourtant très talentueux Andy Bell dans l’album Strange loops & outer psych (qui ne suffira pas à te faire patienter jusqu’à la sortie du prochain album de Ride), le rigolo mais un poil rugueux à l’oreille All the Kids Are Super Bummed Out de Luke Haines (tête pensante de The Auteurs et Black Box Recorder) & Peter Buck (guitariste de REM) dont on aurait pu attendre mieux (ce dernier joue d’ailleurs également sur le plaisant Grand Salami Time ! de The Baseball Project), le peu réjouissant In between sad de The Warlocks, le déjà vu Boom boom de Pascal Comelade & The Limiñanas (Lionel Limiñana étant plus convainquant sur Thatcher’s not dead, puissant hommage à la classe ouvrière britannique réalisé avec David Menke, Oliver Howlett et les autres Limiñanas), le Can We Do Tomorrow Another Day ? (dont tu regrettes de dire qu’il apporte une réponse plutôt négative à la question posée) de Galen & Paul (Paul n’étant autre que Paul Simonon, l’ancien bassiste de The Clash), le très décevant Council skies de Noel Gallagher’s High Flying Birds (l’autre frangin terrible d’Oasis, Liam Gallagher, semble s’en tirer beaucoup mieux avec ce que tu as déjà pu entendre de l’album à venir qu’il a réalisé avec John Squire, le guitariste des Stone Roses, dont on peut d’ailleurs déjà reconnaître les riffs sur la version de Champagne Supernova présente sur l’album live que le même Liam Gallagher a sorti aussi en 2023), l’inaudible Mercy de John Cale, le peu inspiré This stupid world des pourtant très inspirants Yo la tengo, le routinier Darkadelic de The Damned, le même jugement convenant tout à fait aussi à The future is your past de Brian Jonestown Massacre ou à Memento mori de Depeche Mode, ou encore les 3 ou 4 albums annuels de Guided By Voices auxquels tu pardonnes tout sans attendre la même mansuétude de la part de tes lecteurs ou lectrices, pour peu qu’il y en ait, sait-on jamais…

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“Sirène”, nouveau titre de Siegfried G

Sirène de New Quay, Pays de Galles. Photo de Serge Victor G

Après “Le poivrot“, publié en 2022, puis “Le Titanic” et “Ici ou ailleurs” (dont la genèse a été racontée dans “Situations“) publiés en 2023, nous terminons l’année avec un nouveau morceau de l’album “Not dead” de Siegfried G. “Sirène“, dont la piste instrumentale de piano Wurlitzer avait déjà été publiée en 2007, est un morceau écrit et composé dans les années 1990. La perte des pistes instrumentales jouées sur séquenceur Roland JW-50 est racontée dans Situation n°6. Mais cet arrangement orchestral a pu être récupéré en 2022, et la partie vocale enfin être enregistrée, avec ajout d’une guitare et mix final. Voici une occasion d’entendre un cinquantenaire essayer de chanter aujourd’hui comme Charlotte Gainsbourg en 1986. Bonne écoute.

Paroles

Te souviens-tu petite sirène
De ces nuits sous la lune
Quand tu courais à perdre haleine
Perdue dans la brume ?
Je te cherchais parmi les pierres
Et j’en perdais le nord
Au milieu des stèles funéraires
Sans respect pour les morts.

Quand je te retrouvais dans l’ombre
Tu n’avais pas l’air si déçu.
Nous nous allongions sur la tombe
D’un soldat inconnu.

Tous ces morts ont-ils de la peine ?
Ils n’entendent plus ta voix.
Nos jeux leur semblaient-ils obscènes
Du fond de leur trépas
Peut-être attendent-ils la nuit
Où tu les rejoindras
Pour mettre fin à leur oubli
Peut-être même y es-tu déjà ?

Si un jour dégoûté du monde
Je constate que je n’en peux plus
Je m’allongerai sur la tombe
De ce soldat inconnu.

Te souviens-tu petite sirène
Quand tu courais à perdre haleine ?
Je te cherchais parmi les pierres
Au milieu des stèles funéraires…

Si un jour dégoûté du monde
Je constate que je n’en peux plus
Je m’allongerai sur la tombe
De ce soldat inconnu.

Licence de diffusion

Paroles & musique : Siegfried G
Siegfried G : voix, guitare, claviers, programmation

Extrait de l’album de Siegfried G : “Not Dead (Crème Brûlée hors-série n°3)

Photo : Serge Victor

Cambrousse

Un mouton au Pays de Galles
"Born a poor young country boy
Mother Nature's son.
All day long I'm sitting singing songs for everyone..."
Mother Nature's son (The Beatles)

Après “Black & white“, “Mare Nostrum“ et “De Pékin à Pantin (sans passer par Pékin)“, voici une nouvelle série de photos en couleurs de paysages ruraux, de nature et d’animaux, prises en Normandie, dans le Loiret, au Pays de Galles, en Angleterre ou même en banlieue parisienne (sous le béton l’herbe) : “Cambrousse“.

L’internaute équipé d’un smartphone pourra même profiter via Instagram d’un accompagnement sonore pioché dans le répertoire mondial pop, jazz ou classique (cliquer sur la photo dans le diaporama pour écouter sur Instagram les titres mentionnés en légende). Sur ordinateur, sauf pour quelques photos dont la bande son est audible sur TikTok, il faudra en revanche se contenter des images, quitte à les agrémenter de l’écoute de nos propres productions musicales anartisanales, ou de la chanson “Mother Nature’s son” des Beatles que nous mettons en lien à la fin de ce billet.

Bernache du Canada à Vigneux-sur-SeinePigeons à PantinMoutons au Pays de Galles en 2023Mouton au Pays de Galles en 2023Canard dans le parc de Blenheim Palace en 2023Boîte à oeufs au Pays de Galles en 2023Chevaux au Pays de Galles en 2023Bernaches devant la fosse Montalbot à Vigneux-sur-SeineUne ancienne ferme à MeudonMignon chiot beagle à Pantinvégétation Cap FagnetSignalisation en Angleterre : moutonArbre et forêt au Pays de Galles en 2023Vache à Saint-LéonardCygne de Pantinarc-en-cielMare, poissons rouges et nénuphars au Bardon

Les photos sont visibles plus en détails avec une meilleure qualité d’image sur la page de notre galerie “Cambrousse“.
N’hésitez pas à partager nos productions sur les réseaux antisociaux.

De Pékin à Pantin (sans passer par Pékin)

Canal de l'Ourcq
"De Pantin à Pékin ça fait loin
Si loin que jamais je le crains bien
Je n'irai de Pantin à Pékin
À moins d'accident dans mon destin"...

De Pantin à Pékin, Pierre Delanoë et André Popp (pour Juliette Gréco)

Après “Black & white“ et “Mare Nostrum“, voici une nouvelle série de photos en couleurs de paysages urbains de Pantin et de la périphérie de Pantin (Paris, Fécamp, Le Havre, Aberystwyth, Prague, Venise, Berlin, New York…) : “De Pékin à Pantin (sans passer par Pékin)“.

L’internaute équipé d’un smartphone pourra même profiter via Instagram d’un accompagnement sonore pioché dans le répertoire mondial pop, jazz ou classique (cliquer sur la photo dans le diaporama pour écouter sur Instagram les titres mentionnés en légende). Sur ordinateur, sauf pour quelques photos dont la bande son est audible sur TikTok, il faudra en revanche se contenter des images, quitte à les agrémenter de l’écoute de nos propres productions musicales anartisanales, ou de la chanson “De Pantin à Pékin” de Juliette Gréco que nous mettons en lien à la fin de ce billet.

Eglise avec rainbow flag LGBT à WoodstockTrinity Church, Wall StreetRainbow flag à PantinImmeuble se reflétant dans l'eau au croisement du canal de l'Ourcq et du canal Saint-DenisMaison et lune à FécampPort de New York en 2006La tour de Romainvilleéglise Saint-Etienne de Beauvais, de nuitManif contre la loi Darmanin, InvalidesToits de Manhattan en 2006Square Montgolfier à PantinHôtel Praha à Prague en 2012 (détruit en 2014)Pantin avec un tout petit peu de neigePolice sur la SeineLibrairie communiste à VeniseEnfants avec kippa à New York en 2006Canal de l'Ourcq gelé à Pantin en février 2012Feuillage d'automne à PantinImmeuble de La Manufacture, mail Pierre Desproges, à Pantin, en 2023Arbres de la Villette se reflétant dans les eaux du canal Saint-Denis et du canal de l'OurcqLe palais Bénédictine à FécampPalmier à Rosa Parks dans le 19èmeLune et immeuble à PantinCanal de l'Ourq de nuit avec décorations de NoëlWC abandonné dans la rue à PantinTemple de la Sybille au parc des Buttes Chaumont en 2021Ballon flottant sur le canal de l'OurcqFolie au parc de la VilletteDrapeau palestinien à Rosa Parks en 2023Place Olympe de Gouges à PantinImmeuble au bord du canal de l'Ourcq une nuit de décembreCanal de l'Ourcq à ParisGrands Moulins de Pantin (BNP)Tours Duo à Paris vues de Charenton-le-PontHotel Adagio, ParisCND à PantinCanal de l'Ourcq sous la neige à Pantin en 2010Mairie de Pantin illuminée la nuitFemme aux cheveux orange devant le canal de l'OurcqGrands Moulins de Pantin derrière un graffiti "No Justice no Peace" en 2023Pluie sur vitreTour Eiffel se perdant dans la brumeDrapeau rouge à Brighton en 2018Piscine de Pantinbouteille dans le canal de l'Ourcq

Les photos sont visibles plus en détails avec une meilleure qualité d’image sur la page de notre galerie “De Pékin à Pantin (sans passer par Pékin)“.
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Mare Nostrum

3 Goélands à Fécamp en août 2021

“Here comes the ocean and the waves
Down by the shore
Here comes the ocean and the waves
Down by the sea”…

Ocean , The Velvet Underground

Après “Black & white“, voici une nouvelle série de photos en couleurs de paysages marins et de littoraux : “Mare Nostrum“.

L’internaute équipé d’un smartphone pourra même profiter via Instagram d’un accompagnement sonore pioché dans le répertoire mondial pop, jazz ou classique (cliquer sur la photo dans le diaporama pour écouter sur Instagram les titres mentionnés en légende). Sur ordinateur, sauf pour quelques photos dont la bande son est audible sur TikTok, il faudra en revanche se contenter des images, quitte à les agrémenter de l’écoute de nos propres productions musicales anartisanales, ou de la superbe et rare version de “Ocean” du Velvet Underground que nous mettons en lien à la fin de ce billet.

Phare de FécampRocher marin à FécampStatue "L'heure du bain" à Fécamp, face à EtretatGalets à FécampVieux couple face à la mer, à FécampGoélands à Fécampavion biplan au-dessus de la jetée d'EastbourneCoucher de soleil sur le cap FagnetSculpture #UP3 au Havre en 2023Statues "L'heure du bain", plage de FécampBain de soleil en SuèdePlage de Fécamp, face à EtretatPhare de Fécamp et vagueFront de mer d'Eastbourne, AngleterreCoucher de soleil à Fécamp en 2022Coucher de soleil à Fécamp en 2023Goéland à FécampFillette face à la Manche à FécampBrouillard dans le port de FécampBaignade à StockholmDrapeau rouge à FécampPort de FécampPlateforme d'installation d'éoliennes vue par des jumelles, à Fécamp en 2023Coucher de soleil à Fécamp en 2023Mouettes à Hove, AngleterrePlaymobils sur la plage de Pourville-sur-Mer en 2016Coucher de soleil à Fécamp en 20223 goélands à FécampCoucher de soleil à Fécamp en 2022Bébés goélands à Fécamp

Les photos sont visibles plus en détails avec une meilleure qualité d’image sur la page de notre galerie “Mare Nostrum“.

version rare de “Ocean”, par le Velvet Underground

“Loneliness” par Siegfried G

Nouvelle vidéo en live de la série “Cris et chuchotements“.

Siegfried G interprète ici au piano un Andantino parfois titré « Loneliness » sur certaines partitions (“Yvan sings” sur d’autres), extrait des « Aventures d’Yvan » du compositeur arménien soviétique Aram Khachaturian (ou Khatchatourian). Ce morceau avait notamment été repris par Serge Gainsbourg pour sa fille sur le titre “Charlotte Forever”, avec un arrangement années 80 oubliable qui nous fait préférer nettement le morceau original (Gainsbourg, il faut le reconnaître, avait fait bien mieux en matière d’adaptation pop du répertoire classique).

Pour l’anecdote, Khachaturian fut en 1941 lauréat du prix Staline et fit longtemps figure de compositeur officiel de l’URSS.

L’occasion d’avoir une pensée pour les bureaucrates enfermés dans leur solitude après avoir épuré leur organisation. Il en reste encore, hélas, aujourd’hui.

Black & white

Tours duo à Paris en octobre 2023
"Les grandes villes sont favorables à la distraction que nous appelons dérive. La dérive est une technique du déplacement sans but. Elle se fonde sur l’influence du décor.
Toutes les maisons sont belles. L’architecture doit devenir passionnante. Nous ne saurions prendre en considération des entreprises de construction plus restreintes.
Le nouvel urbanisme est inséparable de bouleversements économiques et sociaux heureusement inévitables. Il est permis de penser que les revendications révolutionnaires d’une époque sont fonction de l’idée que cette époque se fait du bonheur. La mise en valeur des loisirs n’est donc pas une plaisanterie.
Nous rappelons qu’il s’agit d’inventer des jeux nouveaux."

G.-E. Debord, Jacques Fillon, Potlatch, 1954

Taulier de notre vitrine politique “Cut the crap“, Serge Victor G, après avoir occasionnellement photographié ses vacances et sa famille, comme tout le monde, s’est mis à photographier et filmer des manifs pour le Média. Puis, voyant que le camarade Antoine des Socios Engagé.e.s, exposait quotidiennement, à l’aide d’un simple smartphone, de beaux clichés en noir et blanc sur le réseau antisocial Instagram, il pompa l’idée sans vergogne, sans s’astreindre forcément au noir et blanc (les contraintes, c’est bien, les enfreindre, c’est mieux), et se mit à arpenter les rues de Paris, Pantin, Fécamp (et quelques autres coins du monde périphérique comme New York, Berlin, Venise, Aberystwyth…) et à fouiller dans quelques vieux clichés de dérives passées pour alimenter quotidiennement (ou presque : les contraintes, c’est bien, les enfreindre, c’est mieux) un fil Instagram (une centaine de publications à ce jour à retrouver à la fin de ce billet). En psychogéographe dilettante s’ouvrant sans l’avoir cherché à la poésie du béton et des fleurs, des couchers de soleil et des ruines, et même à la cocasserie des êtres sentients aperçus fugacement ça et là au détour d’un bloc minéral ou d’un totem végétal, il nous fait partager sur notre nouvelle page “Photos” ses dérives urbaines, péri-urbaines et extra-urbaines (on se réserve même le droit d’explorer la campagne, parce que les contraintes, c’est bien, les enfreindre, c’est mieux).

L’internaute équipé d’un smartphone pourra même profiter via Instagram d’un accompagnement sonore pioché dans le répertoire mondial pop, jazz ou classique (cliquer sur la photo dans le diaporama pour écouter sur Instagram les titres mentionnés en légende). Sur ordinateur, il faudra en revanche se contenter des images, quitte à les agrémenter de l’écoute de nos propres productions musicales anartisanales, sauf pour quelques photos dont la bande son est audible sur TikTok.

Voici donc “Black & white“, une première série de clichés en noir et blanc, avant d’autres séries thématiques à venir.

Barbelés à PantinCité des choux à CréteilBaigneurs en contrejour à FécampHôtel Praha à Prague en 2012 (l'Hôtel a été détruit en 2014)Lune et église Saint-Joseph du HavreFalaise à FécampPont levant de la rue de Crimée, à ParisHessische Landesvertretung à BerlinDéchets au bord du canal de l'Ourcq à ParisGrands Moulins de Corbeil-Essonnes en 2016Maison délabrée à Herne BayBunker au Cap GagnetTour Eurasia et vélo, porte de la VilletteJoey Ramone Place à New YorkChinatown vue du Brooklyn Bridge en 2006Parc de La VilletteStatue devant la plage New Quay, au Pays de GallesTours Duo et cheminées, Paris 13ème, 2023Immeuble des Magasins généraux (BETC) à PantinImmeuble tagué à Brooklyn en 2006Port industriel du HavreCanal de l'Ourcq, sous un pontRéverbèrePoint de vente de shit et beuh à Noisy-le-SecJoggeuse et vélo au bord du canal de l'OurqAgence immobilière en ruine à VersaillesThéâtre Apollo à HarlemJogger et péniche au bord du canal de l'Ourq à PantinEglise Saint-Etienne de Beauvais, la nuitFemme assise et passant parc de la VilletteCimenterie et vélo à Pantin, au bord du canal de l'OurcqCité Edmont Michelet, ParisMusculation au bord du canal de l'OurcqGrande roue de Coney Island, en 2006Chantier des Grands Moulins de Pantin en juillet 2014Harry Potter Tree à Blenheim PalaceGrande roue au Havre en 2023Porte de la VilletteMairie de Pantin sous la neige en 2018Table au bord du canal de l'OurcqImmeuble à CréteilRoute pluvieuse et pont ferroviaireFenêtre vers l'extérieurquatuor de poussettes avec au fond la colonne du duc de Malbrough, à Blenheim PalaceImmeuble en béton, porte de la VilletteEcole GEM à PantinPiscine inondée à Physiopolis en 2013Jets d'eau de pompiers sur le canal de l'Ourcq à Pantin en 2018Cygnes sur le canal de l'OurcqCheminées devant la BNP à PantinOuvriers de chantier à PantinPaquebot place Saint-Marc à Venise en 2009Intérieur du Centre National de la Danse à Pantin en 2023Centre National de la Danse à Pantin en 2023

Les photos sont visibles plus en détails sur la galerie “Black & white“.

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Situation n°17 : “Ici ou ailleurs”

Morceau diffusé sous licence Creative Commons BY-NC-SA 
Extrait de l’albumNot Dead” (2011-2070)
Paroles & musique : Siegfried G
Musicien :
Siegfried G : voix, guitare, guitare à 12 cordes, claviers, programmation, mix
Paroles :

Est-ce l’ennui
Ou le manque d’appétit
Qui m’assomme
Et me vole
Mon énergie?

Est-ce la solitude
Fâcheuse habitude
Qui menace
De m’effa-
cer d’ici

A quoi bon être ici ou ailleurs
Si c’est toujours la même peur
Qui me tord
Les nerfs et qui me serre le coeur

Est-ce lassitude
Ou pure décrépitude
Que d’arriver à cet âge
Pour enrager davantage
Chaque jour

L’ironie du sort
Me donne tous les torts
Chaque soir je tourne autour
De l’abattoir et j’attends
Mon tour

A quoi bon être ici ou ailleurs
Si c’est toujours la même peur
Qui me tord
Les nerfs et qui me serre le coeur

Même la douleur qui m’envahit
Est fade sans saveur et sans vie
A l’heure où les plaisirs sont gris
Rien n’est plus précieux que l’oubli.

Nous sommes en 2023, mais aussi en 2022, mais aussi en 1997, ou peut-être 1996 voire 1995.

Nous sommes en 2023. Tu publies le titre “Ici ou ailleurs“, terminé en 2022 mais mis en attente de publication pour laisser couler “Le Titanic” qui ne fut terminé qu’en 2023, comme tu l’as raconté dans l’épisode 15 de ces “Situations”. Pour des raisons obscures, tu pensais en effet que “Le Titanic” devait être mis avant “Ici ou ailleurs” sur l’album évolutif “Not dead” qui rassemble depuis 2011 différents titres, le plus souvent inédits, conçus à l’origine pour le groupe Crème Brûlée (ou groupes antérieurs), d’où le sous-titre “Crème Brûlée hors-série n°3”. Tous les albums que tu as sortis en solo sous le nom de Siegfried G portent d’ailleurs la mention “Crème Brûlée hors-série”, sauf l’album “Particules” de 2005, qui, pourtant, comportait deux morceaux que tu jouais sur scène avec Crème Brûlée (“Du haut de la roche Tarpéienne” et “Jim“). Mais en 2005, Crème Brûlée n’existait plus et tu n’avais plus à présenter tes expérimentations solo comme une excroissance du groupe. En 2011, quand tu as commencé le projet “Not dead”, le groupe était bien mort, malgré une éphémère résurrection entre 2007 et 2010, mais y faire référence te permettait d’exorciser le sentiment d’inachevé que t’avait laissé l’expérience, et tu as conservé cette mention bien qu’il n’y ait plus vraiment de chances que le groupe se reconstitue un jour, tant les liens se sont distendus. Et si tu te décidais à appeler Stéphane ? Mais la dernière fois que tu lui as laissé un message, après plusieurs années sans se voir ni se donner de nouvelle, il ne t’a jamais rappelé, donc peut-être qu’il t’en veut de ne pas avoir appelé avant, ou peut-être que vous n’avez plus grand chose à vous dire, une fois sortis des anciennes beuveries et de l’atmosphère de chambrée virile qui te pesait parfois dans le groupe. On se complique la vie comme on peut.

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